Les personnes handicapées, déjà fortement marginalisées et souvent exclues de la société, font partie des couches les plus vulnérables face aux effets du changement climatique.

Leur accès limité aux ressources, à l’information et aux opportunités les rend particulièrement exposées et peu résilientes face aux aléas climatiques. C’est dans ce contexte que le projet PRIMA a organisé des séances de restitution au profit des personnes handicapées dans plusieurs communes du Bénin, afin de sensibiliser les participants à l’importance de l’inclusion et de la solidarité pour une adaptation collective et équitable aux changements climatiques.
Déroulement de la séance
La séance s’est tenue le vendredi 24 octobre 2025 à Tchéti, dans la salle de réunion de l’arrondissement de Tchéti, commune de Savalou. Elle a été animée par la formatrice principale, Madame Amandji Floriane, en présence du président de la FAPHB, Monsieur Domingo Nassirou. Trente et un (31) participants ont pris part à cette activité.
Objectifs et principaux axes abordés
Les formateurs relais ont conduit des échanges avec leurs pairs sur la composition et les caractéristiques d’un bon sol, en mettant l’accent sur l’importance de la fertilité pour garantir un bon rendement agricole et assurer la durabilité de la production. Selon les localités, les filières agricoles prioritaires pratiquées par les personnes handicapées ont été analysées, afin d’identifier les principales contraintes et les mesures à adopter pour améliorer la productivité.
Ces discussions ont permis de revisiter les pratiques agricoles existantes et de proposer des pistes concrètes d’adaptation face aux effets du changement climatique. Un accent particulier a été mis sur l’intérêt agronomique des plantes améliorantes telles que le mucuna et la crotalaire, reconnues pour leurs capacités à enrichir naturellement les sols, à réduire la dépendance aux intrants chimiques, à conserver l’humidité, à prévenir l’érosion et à favoriser un meilleur ameublissement du sol. Ces plantes facilitent également les travaux agricoles, souvent pénibles pour les personnes handicapées, notamment le sarclage.
Les participants ont été encouragés à pratiquer le semis sous couvert végétal à base de ces espèces, tout en valorisant les ressources locales, notamment le pois d’angole.
Finalité de la séance
La séance de restitution visait à partager les connaissances acquises lors de la formation initiale, à renforcer les capacités locales et à encourager l’adoption de pratiques agricoles durables, inclusives et résilientes au sein de la communauté des personnes handicapées.